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Une histoire d'amour en héritage

Envoyé par Pierre Sabourin le 16/05/2006

Une histoire d'amour!

Au début, Adam et ève vivaient sous le conseil de Dieu, dans une libre communion d'amour. Le lien de confiance était vérifié par une seule restriction (loi). De prime abord, lorsque l'on considère la situation, le fait de manger un fruit ne semble pas être une oeuvre injuste, mais en considérant les graves conséquences de ce geste, cela nous amène à considérer l'attitude qui l'a engendré. En faisant fi du conseil de Dieu, Adam et ève brisèrent le lien de confiance qui les unissait à ce dernier. C'est là que se trouvent toute la gravité et l'horreur du geste. La crainte, la présomption, l'hypocrisie, le mensonge, l'orgueil sont venus contaminer la relation. Ainsi séparée de Dieu et de son conseil, l'humanité enténébrée allait vers une destruction sûre et certaine. Tous les maux, qui s'en suivirent, en ont fait la démonstration.


Son amour pour l'homme motivait Dieu à faire tout ce qui était possible, dans la circonstance. Ainsi, il prit des dispositions pour retarder l'autodestruction de l'humanité et mettre en oeuvre son plan de réconciliation.


L'une des dispositions, qu'il mit en place, est une contrainte sociale qui prend sa source dans tout ce qui fait la différence entre l'homme et la femme. Le couple, chaînon fondamental de la société, fut ainsi protégé d'une guerre de pouvoir entre l'homme et la femme, ce qui aurait mis en péril l'avenir de l'humanité. Considérant que la vie conjugale est le modèle le plus proche de la relation entre Dieu et l'homme, en l'encadrant ainsi, il protégea ce témoignage de la communion perdue.


Une autre disposition qu'il mit en place, c'est l'introduction de la souffrance dans notre existence. En liant la souffrance à notre égarement, il mit un frein dans notre dérive vers l'autodestruction. La souffrance nous rappelle constamment notre situation vis-à-vis de Dieu. Cette correction perpétuelle a pour effet de nous pousser à rechercher la délivrance, et ultimement, Dieu lui-même.


De plus, Dieu mit, par la mort physique, une limite de temps à vivre dans ces conditions. Sans cette période de vie à trépas, l'homme n'aurait pas eu accès à cette antichambre, qui lui permet de se repentir avant d'entrer dans une éternité qui pourrait être sans Dieu. Cette antichambre fut possible par le fait qu'ils ne connaissaient pas Dieu, par opposition aux anges qui le connaissaient beaucoup plus. à cause de cela, lorsqu'une partie de ces anges s'opposèrent à Dieu, ils n'ont pas eu le privilège de passer par cette antichambre. Sans la possibilité de se repentir, pour eux le jugement fut sans appel, et la condamnation immédiate et irrémédiable.


Ces dispositions, donna l'opportunité à Dieu de rétablir la vérité le concernant et d'amener l'homme à prendre conscience de la profondeur des ténèbres qui a envahi son coeur, et cela, toujours dans le but de restaurer la communion avec l'homme.


Dieu a agi dans sa démarche, comme un amoureux qui offre son amour à sa dulcinée. Dans son désir de conquérir le coeur de l'homme, il devait le faire sans compromis sur l'attitude de coeur nécessaire à la communion. La culpabilité de l'homme ne favorisait pas sa démarche. Cela amenait l'homme à voir que le côté judiciaire de la nature divine, occultant ainsi l'amour qui motive Dieu.


Malgré sa peur de Dieu, poussé par les impératifs de la conscience, la souffrance, et la peur de la mort, l'homme fit appel à ce dernier. Lorsque Dieu avait ainsi son attention, pour rendre éducative son intervention, il faisait une entente avec celui-ci. Dans ces ententes, Dieu demandait une contrepartie à l'homme, à laquelle étaient attachés des résultats. Lorsque l'homme, confiant en Dieu, remplissait les conditions de l'entente, le résultat favorable témoignait de la faveur de Dieu. Lorsque l'homme, par incrédulité, ne remplissait pas les conditions de l'entente, les résultats démontraient son égarement. Dans un contexte où Dieu se fit invisible, conséquence du rejet de ce dernier par l'homme, ces résultats devenaient les seuls témoignages de son existence et de ce qu'il est. L'invisibilité de Dieu incitait l'homme à porter attention sur l'attitude des coeurs, autant sur le sien que sur celui de Dieu. Les ententes étaient adaptées à la connaissance de Dieu que l'on avait à ce moment. Plus il y avait de la connaissance, plus la contrepartie, fruit de la confiance, était importante, et le résultat appréciable.


C'est ainsi que Dieu commença à se révéler et à se réhabiliter aux yeux de l'homme. Du côté de l'homme, la confiance (foi), attitude fondamentale à la relation, commençait à s'installer.


Pour servir notre réflexion et aider la compréhension, comparons l'histoire d'amour de Dieu pour l'homme, à celle que nous vivons généralement dans la vie d'un couple. La vie amoureuse de l'homme va habituellement comme suit : ils se courtisent, dans but de commencer la relation; les deux se fréquentent intensément, pour mieux connaître l'autre; ils s'engagent et se promettent l'un à l'autre, par les fiançailles; ils s'unissent par le mariage, et enfin devient un, dans la vie conjugale.


Ainsi, Dieu avec Noè, Abraham, Isaac, Jacob jusqu'à l'esclavage en égypte, commença à courtiser les hommes à travers quelques rencontres sporadiques dans lesquelles il s'engagea par des promesses et commence à se faire connaître à l'homme.


à partir de la délivrance du peuple d'Israël de l'égypte, on peut dire que commencèrent les fréquentations. Connaissez-vous cette expression, les amoureux sont seuls au monde? Cette expression fait référence à une recherche d'intimité qui caractérise les fréquentations entre deux amoureux. Dieu a fait en sorte de se donner un cadre intimiste pour permettre une meilleure qualité de communion. C'est ainsi qu'il conduisit le peuple d'Israël dans le désert pendant 40 ans. C'est une période où Dieu s'est manifesté tout particulièrement. La relation était si intense, que les résultats des ententes ne se faisaient pas attendre. Ils étaient manifestes et incontestables. Selon ce que l'homme exprimait en confiance ou en incrédulité, Dieu agissait promptement. Cela s'est démontré par les 10 plaies d'égypte, la traversée de la mer Rouge à pied sec, la manne, les cailles, la nuée et la colonne de feu qui conduisaient le peuple dans leur pèlerinage vers la terre promise, et bien d'autres évènements.


C'est dans cette période que la loi, avec ses dix commandements, accompagnés d'un système complexe de préceptes, d'ordonnances, et de promesses encadrant la vie civile, morale, sacerdotale, et tous les aspects de la vie au quotidien, fut communiquée à l'homme, par Moïse. Avec la loi, Dieu communiquait à l'homme une entente qui permettrait de concrétiser leur union, autrement dit, une forme de contrat de mariage.


Après les fréquentations, lorsqu'un couple se reconnaît, alors commence la période des fiançailles. à ce moment, le nouveau couple sort de sa phase intimiste et s'ouvre sur le monde pour concrétiser leur communion dans la communauté. Cette étape commence habituellement par une promesse solennelle d'engagement, et est consacrée aux préparatifs du mariage. Dans cette même période, on désigne et l'on érige les aires de vie communale. Dans la perspective du mariage, les parties sont plus attentives à la qualité de leur Amour. Les interactions avec le monde contribuent à mettre à l'épreuve leur engagement l'un pour l'autre.


Cette période correspond à l'entrée du peuple d'Israël dans la terre promise. Cette terre promise fut désignée pour ériger une aire de vie commune.


à cette étape, même si Dieu reste très présent, cela était moins manifeste. La colonne de fumé et de feu, ainsi que la manne, ne les suivit pas dans la terre promise. Son intervention, plus subtile, faisait appel, de la part de sa dulcinée, à plus de confiance. Les rapports, avec d'autres parties, mettaient à l'épreuve ce couple qui avait été formé dans le désert.


Après la conquête de la terre promise; après la construction du temple, un lieu où l'homme pouvait rencontrer plus intimement Dieu; après avoir donné toutes les chances possibles de réunir le couple sur les bases de la loi; il est devenu évident que ce régime matrimonial fut un échec. L'homme restait incapable de fidélité envers Dieu. Cela se vérifia par l'incapacité de l'homme à observer ce qui était écrit dans le contrat et par la culpabilité toujours présente qui en résulta. Malgré les dispositions de la loi, cela ne changea en rien la nature de l'homme. La loi avait, à ce moment-là, élevé la moralité, qualité relationnelle nécessaire à une éventuelle union, à son plus haut niveau, et par le fait même révéla la réalité du fossé qui séparait l'homme de Dieu. Il faut dire que Dieu n'attendait pas autre chose de la loi, car déjà la loi était annonciatrice d'une autre entente. La loi avait pour seule tâche de préparer l'homme à la reconnaître et à la recevoir.


Dans cette nouvelle entente, il fallait enlever la culpabilité qui pèse sur le coeur de l'homme tout en demeurant juste. Puis lui présenter le modèle relationnel désiré et lui donner les ressources nécessaires pour qu'il puisse s'y engager. Si l'homme ne pouvait le faire lui-même, alors Dieu se devait de s'investir personnellement.


C'est ainsi que Dieu entra lui-même par Jésus son fils, dans l'antichambre de vie à trépas. C'est alors qu'il se révéla, comme celui qui, dans la trinité divine, est notre époux. Il vint pour nous démontrer et déclarer son amour, et être la solution pour notre situation. Pendant son passage sur terre, Jésus fit la démonstration d'une union parfaite avec Dieu le père et lui fut fidèle en toute chose. Le jugement, la condamnation et la peine de mort qu'il subit étaient pour lui totalement immérités. Sa résurrection, en fut la plus éloquente et incontestable preuve. En subissant ainsi les conséquences de l'union brisée en Adam, il devint pour nous un bouc émissaire. Il a fait ainsi une substitution. Il hérita ce qui nous était réservé, et nous légua ce qui était à lui.


Voici donc que par Jésus, nous avons hérité d'une nouvelle position devant Dieu. Cette position acquise par grâce, nous a rendus dignes de recevoir son Saint-Esprit, celui par qui, sans intermédiaire, nous met en relation directe avec Dieu. C'est à cette étape que Dieu en Jésus nous reconnaît comme sa fiancée et que commencent officiellement les fiançailles. En ce moment même il prépare la noce et une résidence pour nous accueillir. Le Saint-Esprit nous donne la capacité et nous guide dans notre relation avec Dieu. Ainsi, le régime matrimonial basé sur la loi et la capacité de l'homme a été mis de côté pour faire place au régime basé sur la vie de l'Esprit par qui est manifestée la toute-puissance de Dieu.


Aujourd'hui, il nous appelle tous à être réconcilié avec lui et à être sa fiancée. Pendant cette période, il éprouve notre désir de quitter père et mère, et notre vie sans Dieu. Il nous invite à nous engager avec lui dans une union d'amour sans fin, qui sera scellée au jour du mariage. Jusqu'au jour de ce grand mariage, comme preuve de son amour, selon la confiance que nous avons en lui, il pend soin de nous dans tous les domaines de notre existence. Lorsque le mariage sera scellé, Dieu mettra tout en partage avec nous son épouse. Ceux qui refuseront son amour et son conseil à l'intérieur d'une relation de confiance, pendant ce passage de vie à trépas, seront condamnés à une vie éternelle sans lui.


Pierre Sabourin






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