Une étude typologique comparée des sacrifices de la Bible
Envoyé par ADIKO Adiko Francis le 29/06/2007
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Introduction
L'église a accepté les saintes écritures de l'Ancien testament pour montrer qu'elle est héritière de l'église de l'ancien testament qui s'est éteinte : non pas de l'aspect national du Judaïsme, mais du contenu religieux de l'ancien testament. Dans cet héritage, certaines choses ont une signification et une valeur éternelles, d'autres ont cessé d'exister et ont un sens uniquement comme souvenir du passé comme, par exemple, les règlements concernant le tabernacle, les sacrifices et les prescriptions pour la conduite journalière des Israélites. Par conséquent, l'Église utilise son héritage vétérotestamentaire de façon parfaitement indépendante, en accord avec sa compréhension du monde qui est plus complète et supérieure à celle de l'ancien Israël.
Employé dans la liturgie du Temple juif pour désigner les immolations de bœufs, d'agneaux, etc., « sacrifice » ou le culte sacrificiel est omniprésent dans la religion d'Israël et dans les livres de l'Ancien Testament. Mais les chrétiens, trop souvent, l'ignorent ou le méprisent, sous prétexte qu'il est définitivement périmé. Que peuvent-ils comprendre à ce culte qui a pourtant permis aux prophètes et aux fidèles d'Israël de vivre leur foi au Dieu unique ? Quels sont les éléments de comparaison entre les sacrifices de l'ancien testament et le sacrifice du Christ dans le nouveau testament ?
La question examinée ici ne concerne pas un débat théologique qui indiquerait les sens attribués à ces sacrifices à travers le temps et encore moins, une interprétation du sens de la mort du Jésus. Tout au plus, l'essentiel est de comprendre la suprématie du sacrifice du messie.
Le présent article comprend deux (2) parties dont la première est consacrée à un élément fondamental de comparaison à savoir la pluralité des sacrifices de l'ancien testament et l'unicité du sacrifice du nouveau testament. Quant à la seconde, elle traite d'éléments particuliers de comparaison tels l'objet, la fréquence et le motif des sacrifices.
I- elément fondamental de comparaison : la pluralité des sacrifices de l'ancien testament et l'unicité du sacrifice du nouveau testament
Il y a plusieurs de types de sacrifices dans l'Ancien testament. Chacun correspond à une faute donnée. On peut se référer aux livres de la loi qui contient les sacrifices suivant : le sacrifice de communion ou d'actions de grâces (Lévitiques 3 : 1), le sacrifice de culpabilité ou de réparation (Lévitique 5 : 14) et le sacrifice pour obtenir le pardon (Lévitique 4 : 2). Ce dernier type de sacrifice est spécifié en fonction du fautif. On a donc le sacrifice du sacrificateur (Lévitique 4 : 3), le sacrifice de toute la communauté (Lévitique 4 : 13), le sacrifice d'un chef (Lévitique 4 : 22), le sacrifice d'un simple citoyen (Lévitique 4 : 27) et le sacrifice des pauvres (Lévitique 5 : 7).
Le chapitre premier du livre de Lévitique défini un sacrifice complet qui s'oppose au sacrifice (ou offrande) végétal.
Quant au Nouveau testament, il présente le sacrifice unique du Christ. Avec ce sacrifice unique, tous les hommes à la fois et sans distinction ont la liberté totale (I Jean 2 : 2). Il accorde la liberté de la culpabilité (Hébreux 9 : 14), la sanctification (Hébreux 13 : 12), le rapprochement de Dieu (Colossiens 1 : 20-22) et la perfection aux yeux de Dieu
(Hébreux 10 : 14).
Le sacrifice du Christ a donc plusieurs effets positifs sur le monde entier par opposition aux sacrifices de l'Ancien testament qui sont spécifiques et sélectifs.
II- Autres éléments de comparaison
1- l'objet du sacrifice
Les sacrifices de l'Ancien testament sont fait avec des animaux ou végétaux - qui sont en fait des êtres inférieurs (Exode 20 : 24-26 ; Exode 27 : 1-8 ; Lévitique 1-5). Alors que le sacrifice est précieux car l'immolé est fils unique de Dieu (Jean 20 : 31). Le Christ s'est lui-même donné en sacrifice à la place des hommes (I Pierre 2 : 21-25).
2- La fréquence des sacrifices
Dans l'Ancien testament, les sacrifices sont fréquents. Le sacrifice complet, par exemple, est fait chaque jour (Exode 29 : 38-42). Dans le Nouveau testament, le Christ s'est livré, une fois pour toute, pour toute l'humanité (Hébreux 9 : 26, 28 ; Hébreux 10 : 10 ; 12).
3- Le motif des sacrifices : l'amour
Dans l'Ancien testament comme dans le Nouveau testament, les sacrifices sont fait par amour de Dieu pour les hommes. Dans les temps anciens, les sacrifices sur les autels ont été institués par Dieu qui se révélait à certains hommes pour les mettre à l'épreuve. On se réfère au sacrifice de l'agneau à la place d'Isaac comme preuve de l'amour d'Abraham pour Dieu (Genèse 22 : 1-18). De même, le Jésus s'est donné en sacrifice par amour de Dieu à son peuple (Jean 3 : 16).
Conclusion
L'Ancien et le Nouveau Testaments présentent des sacrifices effectués en adoration de l'éternel Dieu. Le premier fait état d'une diversité de sacrifices aux caractères spécifiques et sélectifs. Les sacrifices d'animaux répétés chaque année procuraient une expiation temporaire, mais jamais le pardon définitif des péchés, selon la doctrine. Même si le sang est aussi vu comme seul moyen de rédemption, tous ces sacrifices sont abolis par celui de Christ dont ils n'étaient que la figure. Le sacrifice sanglant dont l'efficacité serait permanente est, selon la doctrine de l'église, celui du Messie présenté dans le Nouveau testament. C'est pour cette raison que le Messie devait mourir d'après l'Ancien Testament. C'est pourquoi Jésus mourut effectivement, d'après le Nouveau Testament. Le Nouveau Testament ne s'intéresse pas vraiment à l'identité de celui qui a tué Jésus, puisque le Messie devait mourir. Cette question est devenue brûlante beaucoup plus tard, lorsque les antisémites ont cherché des raisons justifiant les persécutions contre les Juifs. La grande préoccupation du Nouveau Testament est de voir les hommes et les femmes accepter personnellement le sacrifice expiatoire de Jésus.
Prière
Aujourd'hui, je me décide à renoncer à toute formes de sacrifices ou autres formes d'adorations qui n'honorent pas Dieu. Je m'engage à mener une vie de sanctification dans le sang de Jésus-Christ.
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