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La résurrection

Envoyé par Fervente amie de la vie le 01/10/2007

Un samedi matin, alors que je me réveillais après une longue grasse matinée, comme tous les samedi matin, j'allais dans la cuisine chercher des carottes pour Roxy, mon lapin angora. Je me dirigeais vers sa cage afin de le nourrir et de lui témoigner mon affection (car c'est un des êtres que j'aime le plus au monde, je ne sais comment je ferais sans lui, c'est lui qui me donne l'envie de vivre, le courage nécessaire aux épreuves de la vie, il a toujours été là pour moi et me réconforte souvent de son doux regard), quand je vis quelque chose d'effroyable. Il était couché sur le flanc -- alors que roxy ne se couche jamais sur le flanc. Il ne bougeait plus. Ses yeux étaient fermés d'une curieuse manière et je n'arrivais pas à distinguer le mouvement de sa respiration. Et surtout, sa nuque faisait un angle étrange...


J'eus un frisson à cette vision d'horreur. Je commençais à pleurer toutes les larmes de mon corps, incapable de détacher mon regard de son corps inanimé et incapable de le couvrir... J'étais perdue. Je sentais tout s'effrondrer autour de moi. Jusque là je n'avais pas réalisé à quel point il était important à mes yeux et à quel point je me sentirais seule s'il disparaissait. Là je le sentais plus que jamais. Et les regrets qui m'assaillaient : pourquoi n'avais je pas encore mieux pris soin de lui que je ne l'avais fait ? Pourquoi ne pas avoir ôté ce jouet en fer avec des crochets dangereux pour lui ? A cause de moi, il était mort. Peine, culpabilité, solitude... Je pensais ne jamais m'en remettre.


Après quelques heures, je me décidais à mettre Roxy dans une boîte garnie de coton et j'allais au parc derrière l'église pour le faire enterrer. En y pénétrant, je me sentis déjà plus sereine. Le silence, la nature, la création de Dieu dans sa beauté... Je ne me sentais plus seule : c'est comme si la nature m'enveloppait de son hâle de réconfort.


Après avoir fait quelques prières, j'enterrais Roxy et je rentrais chez moi, toujours mal, mais mieux.


Deux jours plus tard, Monsieur Palefrenier, le prêtre de l'église, avec qui j'entretiens régulièrement de bons rapports, m'appela. Il me demanda si je n'avais pas perdu mon lapin angora, qu'il avait trouvé, gambadant.


Je me précipitais à l'église, dans une émotion intense.


C'était bien Roxy.


Je ne sus trouver mes mots.


Aujourd'hui encore, quand je le regarde, je suis envahie d'une reconnaissance immense, et je le chéris chaque jour comme un cadeau du ciel.


 





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